IMF Staff Completes Review Mission to Senegal

Mon, Jun 15, 2020
By publisher
8 MIN READ

Africa

A staff team from the International Monetary Fund, IMF, led by Ms. Corinne Deléchat, conducted a virtual mission from June 2-12, 2020 and engaged in discussions as part of the first review of the IMF’s Policy Coordination Instrument, PCI, approved in January 2020.

At the conclusion of this mission, Deléchat issued the following statement:

The IMF team reached staff-level agreement with the authorities on economic and financial policies that could support approval of the first review of their three-year program under the PCI. The IMF Executive Board could consider the first review in the second half of July 2020.

The COVID-19 pandemic has had a significant impact on economic activity, exacerbated by border closures, a curfew, and social distancing. The GDP growth rate is projected at 1.1 percent for 2020 compared to 5.3 percent in 2019. These forecasts are based on the control of the spread of the pandemic, the implementation of measures to support the economy, and a gradual recovery of economic activity during the second half of 2020. The forecasts are nonetheless subject to major downside risks.

To mitigate the effects of the crisis attributable to COVID-19, the government has set up an economic and social resilience program to strengthen the health system and to support households, the Senegalese diaspora, as well as firms and their employees. In April 2020, the IMF disbursed US$442 million (100 percent of Senegal’s quota), i.e., about CFAF 263 billion or approximately 2 percent of GDP under the Rapid Financing Instrument (RFI) and the Rapid Credit Facility, RCF, thus providing immediate liquidity to support the government in its implementation of the national COVID-19 response plan (plan de riposte).

The performance of the PCI-supported program is satisfactory. At end-December 2019, all quantitative targets under the program, except for one on the share of single-sourced public tenders, were met, and significant progress was achieved in attaining the reform objectives for end-June. In particular, Fund staff welcome the finalization of the medium-term revenue mobilization strategy, whose implementation in the second half of 2020 will support economic revitalization measures.

A comprehensive assessment of the impact of the pandemic on revenue collection and supplementary expenditure requirements raises the estimated budget deficit to 6.1 percent of GDP in 2020. The authorities have stated their commitment to implementing measures that are temporary, well-targeted, cost-effective, and fully reflected in a revised budget. They intend to return gradually to a budget deficit of 3 percent of GDP through 2022 (WAEMU convergence criterion) as the crisis abates. The authorities are also committed to taking steps to strengthen transparency and accountability regarding emergency expenditure.

With respect to economic support measures, it is important to ensure that financing assistance for firms is properly coordinated and targeted, and to ensure that the requirements for eligibility for the various facilities are clarified. Such support should also be based on appropriate risk-sharing in order to limit moral hazard and fiscal costs. Direct transfers intended for viable firms should be evaluated on a basis of cost-benefit analysis.

The crisis represents an opportunity to expand social safety nets and enhance the effectiveness of the available instruments for supporting small- and medium-sized enterprises (SMEs). The government will examine the possibility of broadening social safety nets in cooperation with its development partners. In addition, the government intends to accelerate the strengthening of the coordination of entities and programs whose mission is to support SMEs.

The structural reforms of public financial management will continue, with the full implementation of program budgets beginning with the 2021 budget law, tightened control over treasury deposit accounts ( comptes de dépôt), strengthening of the Treasury Single Account, as well as sound debt management. The government is also continuing to prepare the governance framework to manage revenues generated by hydrocarbon operations.

The team wishes to thank the authorities for the close cooperation and frank discussions.

 

Washington, DC – 15 juin 2020 Une équipe des services du Fonds monétaire international (FMI), dirigée par Mme Corinne Deléchat, a tenu une mission virtuelle du 2 au 12 juin 2020 pour mener des entretiens dans le cadre de la première revue de l’accord avec le FMI au titre de l’Instrument de Coordination de la Politique Economique (ICPE) qui a été approuvé en janvier 2020 .

À l’issue de cette mission, Mme Deléchat a publié la déclaration ci-après :

« L’équipe du FMI est parvenue à un accord avec les autorités en ce qui concerne les mesures économiques et financières qui pourraient favoriser l’approbation de la première revue de leur programme sur trois ans au titre de l’Instrument de Coordination des Politiques Economiques (ICPE). Le conseil d’administration du FMI pourrait examiner cette première revue dans la deuxième moitié du mois de juillet 2020.

La pandémie Covid-19 a un impact significatif sur l’activité économique accentué par les mesures de fermeture des frontières, le couvre-feu et la distanciation sociale. Le taux de croissance du PIB est projeté à 1,1% pour l’année 2020 contre 5,3 % en 2019. Ces prévisions reposent sur la maîtrise de l’évolution de la pandémie, la mise en œuvre des mesures de soutien à l’économie et une reprise graduelle de l’activité au cours du second semestre de 2020. Elles sont toutefois marquées par d’importants risques à la baisse.

Pour atténuer les effets de la crise imputable au COVID-19, le gouvernement a mis en place un programme de résilience économique et sociale afin de renforcer le système de santé et de soutenir les ménages, la diaspora sénégalaise ainsi que les entreprises et leurs salariés. En avril 2020, le FMI a décaissé une somme de 442 millions de dollars EU (100% du quota du Sénégal) soit environ 263 milliards de FCFA ou 2% du PIB, au titre de l’instrument de financement rapide (IFR) et de la facilité de crédit rapide (FCR), apportant ainsi un soutien immédiat en termes de liquidités afin d’appuyer l’Etat dans le cadre de la mise en œuvre de son plan de riposte.

La mise en œuvre du programme soutenu par l’ICPE est satisfaisante. À fin décembre 2019, toutes les cibles quantitatives du programme sauf une concernant le pourcentage des marchés publics de gré à gré ont été atteintes, et des progrès significatifs ont été accomplis dans la mise en œuvre des objectifs de réforme pour fin juin. En particulier, les services du FMI saluent la finalisation de la stratégie de mobilisation des recettes à moyen terme, dont la mise en œuvre dès la deuxième moitié de 2020 soutiendra les mesures de relance de l’économie.

La prise en compte totale de l’impact de la pandémie sur la collecte des recettes et les besoins de dépenses supplémentaires porte le déficit budgétaire prévisionnel à 6,1% du PIB en 2020. Les autorités ont exprimé leur engagement à mettre en œuvre des mesures temporaires, bien ciblées, d’un bon rapport coût-efficacité et pleinement reflétées dans un budget révisé. Elles entendent revenir progressivement à un déficit budgétaire de 3% du PIB à l’horizon 2022 (objectif de convergence de l’UEMOA) à mesure que la situation se normalise. Les autorités se sont également engagées à initier des mesures pour renforcer la transparence et la reddition de comptes concernant les dépenses d’urgence.

En ce qui concerne les mesures de soutien à l’économie, il est important d’assurer que le soutien aux entreprises à travers les financements accordés soit bien coordonné et ciblé et que les conditions d’éligibilité aux divers mécanismes soient clarifiées. Ce soutien devra également reposer sur un partage approprié des risques pour limiter l’aléa moral et les coûts fiscaux. Les transferts directs destinés aux entreprises viables devront par ailleurs être évalués sur la base d’analyses coûts-avantages.

La crise représente une opportunité pour étendre les mécanismes de protection pour les couches les plus vulnérables (filets sociaux) et accroître l’efficacité des instruments existants pour soutenir les petites et moyennes entreprises (PMEs). Le gouvernement examinera la possibilité d’élargir les filets sociaux en coopération avec les partenaires au développement. De plus, le gouvernement entend accélérer le renforcement de la coordination des entités et programmes ayant pour mission le soutien aux PMEs.

Les réformes structurelles de la gestion des finances publiques vont se poursuivre, avec la pleine mise en œuvre des budgets-programme dès la loi de finances 2021, la maîtrise accrue des comptes de dépôt et le renforcement du Compte unique du trésor ainsi que l’amélioration de la gestion de la dette. Le gouvernement poursuit également la préparation du cadre de gouvernance des recettes issues de l’exploitation des hydrocarbures.

La mission tient à remercier les autorités de leur étroite collaboration et du climat d’ouverture qui a régné pendant les entretiens.

– June 15, 2020 @ 16:15 GMT |

Tags: